Francia, Macron è il capo ma il regista è Le Drian

Il presidente Emmanuel Macron (sin.) e il ministro degli esteri Jean-Yves Le Drian

PARIGI – L’uomo forte della nuova era Macron in Francia si chiama Jean Yves Le Drian. È lui il cardinale Richelieu del 21° secolo. A lui il 39enne neo presidente della Repubblica deve tutto (o quasi tutto) il successo che gli ha permesso di arrivare all’Eliseo. Un patto di ferro, probabilmente già prima del definitivo tramonto di François Hollande, quando era chiaro che il presidente socialista uscente non aveva ormai più chances per ricandidarsi al suo secondo mandato.

LE DRIAN IL BRETONE

Ed ecco che il bretone Le Drian, 70 anni appena compiuti, offre il suo appoggio su un piatto d’argento al candidato Emmanuel Macron. Che non se lo lascia scappare. Socialista da sempre nonché saldamente ministro della Difesa francese dal 2012 (nonostante quattro cambi di governo) Le Drian rinuncia alla sua storia politica e dichiara – a un mese dalle elezioni presidenziali del maggio 2017 – di appoggiare Macron, alla guida del fino ad allora modesto movimento politico «En Marche». Intanto Le Drian resta anche presidente del Consiglio regionale della Bretagna dove è stato eletto (per la seconda volta) nel 2015.

SUL CARRO DI MACRON

È il segnale del cambiamento per molti politici. Inizia da subito la corsa a salire sul carro di Macron, mentre il partito socialista è lasciato al suo destino e ai suoi sempre più rari ma fedeli militanti.

Macron vince, anzi stravince, le elezioni presidenziali 2017 con il 66% battendo la candidata del Front National di estrema destra Marine Le Pen, scivolata su un poco convincente dibattito televisivo con il suo avversario ma soprattutto per essere «sola contro tutti». In particolare dopo che il più pericoloso avversario di Macron, l’ex premier neo gollista François Fillon, era stato opportunamente silurato da un’inchiesta giudiziaria. Anche la destra neo gollista de «I Repubblicani» si spacca e, nel giro di poche ore, En Marche – prima delle Legislative di Giugno 2017 – cambia nome in «La République En Marche» ancora più vicina al presidente.

DOPO LA VITTORIA

Tra i primi a passare alla cassa dopo la vittoria di Emmanuel Macron, c’è proprio Jean Yves Le Drian, del quale è riferita l’appartenenza – mai smentita – alla Massoneria del Grande Oriente di Francia. Non sfugge neppure che lo stesso Macron scelga di effettuare il suo primo discorso pubblico, nella notte del 7 maggio 2017, appena dopo il risultato elettorale nel piazzale delle Tuileries a Parigi con alle spalle la Piramide del Louvre, da sempre simbolo massonico.

Secondo qualche osservatore, Le Drian avrebbe voluto restare alla guida del ministero della Difesa. Ma di fatto ottiene di più. Macron lo chiama alla guida del Quai d’Orsay, il potentissimo ministero degli esteri francese. Senza perdere contatti con il ministero della Difesa, ora ribattezzato ministero delle Forze armate. Un segnale più da attacco che da difesa. Come nello stile della mai tramontata «grandeur» francese.

LE DRIAN RESTA DOPO IL RIMPASTO

Ma non basta. Le Drian passa indenne anche alle elezioni legislative del Giugno 2017, dove non è candidato in nessun collegio. Si dimette da presidente del Consiglio Regionale della Bretagna, ma resta sempre consigliere regionale fino almeno al 2020. Nel frattempo cadono le prime teste illustri di ministri appena nominati, ufficialmente perché sconfitti alle legislative. Tra questi, non a caso, lo «scomodo» François Bayrou ministro della giustizia e storico leader del movimento centrista MoDem.

Salta anche la neo ministro delle Forze Armate Sylvie Goulard, anch’essa arrivata dal MoDem. Chi la sostituisce? Un’altra donna, Florence Parly 54 anni, dal 2000 al 2002 Segretario al budget nel governo del socialista Jospin e quindi dirigente di Air France e delle ferrovie francesi Sncf. La persona più adatta per guidare l’Armée? L’importante è avere la fiducia di Jean Yves Le Drian. In nome della «ragion di Stato» tanto cara al cardinale Richelieu.

Qui la biografia di Jean-Yves Le Drian

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TEXTE EN FRANÇAIS

France, Macron est le chef mais la régie s’appelle Le Drian

PARIS – L’homme fort de la nouvelle ère Macron en France s’appelle Jean-Yves Le Drian. Il est le cardinal de Richelieu du 21e siècle. Pour lui, le nouveau président de 39 ans de la République doit tout (ou presque) le succès qui lui a permis d’atteindre l’Elysée. Un pacte très fort, probablement même avant le coucher du soleil final de François Hollande, quand il était clair que le président socialiste sortant n’avait pas plus de chances à concourir à un deuxième mandat.

Et voilà le Breton Le Drian, tout juste 70 ans, apporte son soutien sur un plateau d’argent au candidat Emmanuel Macron. Qui ne veut pas le laisser partir. Socialiste toujours et fermement ministre français de la Défense du 2012 (malgré quatre changements de gouvernement) Le Drian renonce à son histoire politique et déclare – un mois avant les Presidentielles de mai 2017 – de soutenir Macron, entraînant le mouvement jusque-là modeste politique ‘En Marche’. Pendant ce temps, Le Drian reste également président du Conseil régional de Bretagne où il a été élu (pour la deuxième fois) en 2015.

Il est le signal de changement pour de nombreux hommes politiques. Il commence immédiatement la course pour monter dans le train de Macron, alors que le Parti Socialiste est laissé à son sort et à ses militants, toujours plus rares mais fidèles.

Macron gagne, en effet triomphe, l’élection présidentielle 2017 avec 66% en battant la candidate de l’extrême-droite Front National Marine Le Pen, glissée après un débat télévisé peu convaincant avec son adversaire, mais aussi pour être «seule contre tous ». En particulier après que l’ancien Premier ministre François Fillon néo-gaulliste, l’adversaire plus dangereux pour Macron, ait été torpillé par une enquête judiciaire. Même la droite néo gaulliste de «Les républicains» va vers la scission. En quelques heures, En Marche – peu avant les Legislatives de Juin 2017 – change de nom pour «La République En Marche» encore plus proche du président.

Parmi les premiers à passer «à la caisse» après la victoire d’Emmanuel Macron, il y a juste Jean-Yves Le Drian, membre supposé – jamais démenti – aux Francs-maçons du Grand Orient de France. Il ne passe pas aussi inaperçu que Macron fait son premier discours public dans la nuit du 7 mai 2017, juste après les résultats des élections dans la cour des Tuileries à Paris, derrière la Pyramide du Louvre, toujours symbole maçonnique.

Selon certains observateurs, Le Drian aurait voulu rester à la tête du ministère de la Défense. Mais en fait, il a obtenu plus. Macron l’appelle à la tête du Quai d’Orsay, le puissant ministère des Affaires étrangères français. Sans perdre le contact avec le ministère de la Défense, maintenant rebaptisé ministère des Armées. Plus un signal d’attaque que de défense. Comme dans le style, jamais faibli, de la «grandeur» française.

Mais pas assez. Le Drian passe aussi indemne dans les élections législatives de Juin 2017, où il n’est pas candidat. Il a démissionné en tant que président du Conseil régional de Bretagne, mais il est encore un conseiller régional au moins jusqu’en 2020. Entre-temps, il arrive la première chute illustre des ministres nouvellement nommés, officiellement parce que il ont perdu aux législatives. Parmi ceux-ci le ministre de la Justice François Bayrou et leader du MoDem mouvement centriste allié avec En Marche.

Démission également de la nouvelle ministre des Armées Sylvie Goulard, venant aussi de MoDem. Qui la remplace? Une autre femme, Florence Parly 54 ans, de 2000 à 2002 Secrétaire du budget du gouvernement du socialiste Jospin, puis directrice d’Air France et la SNCF. La meilleure personne pour diriger l’armée? L’important est d’avoir la confiance à Jean-Yves Le Drian. Au nom de la « raison d’Etat » si chère au cardinal de Richelieu.

Ici biographie de Jean-Yves Le Drian

Emmanuel Macron e Jean-Yves Le Drian